Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ma vie dans les bras de James
Archives
Publicité
Ma vie dans les bras de James
  • Un certain James Parkinson est entré dans ma vie ! Il était dans l'ombre depuis 2014 ... Il m'a déclaré se flamme en 2017. Notre relation s'est officialisée en 2018. Depuis, j'ai une nouvelle vie dans les bras de James !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 8 256
Newsletter
Pages
7 novembre 2018

Petits soucis

Il y a un long moment entre le fait où les "petits soucis" commencent et le moment où on nous dit que c'est la maladie de Parkinson. Et comme en général en vieillissant, les petits soucis commencent aussi, au final lorsqu'on se dit qu'un truc change ou "cloche", on se dit que c'est l'âge. 

C'est exactement ce qui s'est passé pour moi. Je dirais "et même pire", non pas parce que je trouve ma situation pire qu'une autre, pas du tout, mais parce qu'un événement important avait complètement modifié ma vie, mon être, mon âme ; et tout ce qui va avec. Si  bien que tous ces "petits soucis", je mettais ça sur le fait que mon cerveau n'était plus en position de pouvoir faire la part des choses, et qu'à 50 ans passés, je vieillissais, tout simplement. 

Bérénice a disparu en 2009. Mon amour, parmi mes amours, mon bébé de 25 ans. La deuxième de mes cinq enfants. Toute ma vie qui ne devenait qu'un gouffre sans fond. Mon chagrin était tel que ma vie n'avait plus de sens. Il emportait tout avec lui. J'en ai fait une dépression. Avec toute la panoplie dans laquelle on est lorsqu'on fait une dépression. Si bien que les "petits soucis" ne sont pas passés inaperçus, à mes yeux, mais que je mettais ça sur le compte de la dépression. 

Les hallucinations ( j'étais persuadée que c'était Bérénice)  les cauchemars (je mettais ça sur le compte des anti-dépresseurs) , les troubles du sommeil, la fatigue inhabituelle  et persistante (je mettais ça sur le compte des somnifères), les pertes de mémoire (je mettais ça sur le compte du vieillissement),  la difficulté à marcher, à me lever, (c'était parce que l'arthrose que j'ai aux genoux, s'aggravait)  ...  bref, je trouvais une raison logique à ces "petits soucis", et tout ça c'était forcement  parce que j'allais mal. 

Depression

Pour moi, tous ces "petits soucis" ont donc été catalogués dans la rubrique "maux normaux dûs à la situation". Seulement, je suis sortie de ma dépression  fin 2014. Ma vie est à jamais brisée, mais j'ai pu reprendre mon activité professionnelle en 2015, après 3 ans d'arrêts maladie. Et malgré ça, les "petits soucis" sont toujours là. 

Lors de ma consultation chez mon médecin traitant, il m'a demandé de constituer une liste des "petits soucis" et de mettre une datation dessus. 

Les plus récurants datent de 2011. Et le dernier en date, les tremblements ne sont apparus que l'été 2017. Ce sont les tremblements qui m'ont fait penser que je devrais bien voir un médecin. Et j'ai tout de même mis six mois avant de me décider. 

Donc James m'a pris dans ses bras depuis 2011. Mais la relation n'a été officialisée qu'en 2018.  Comme je le disais, il y a un long moment avant que le cerveau ne vienne s'inquiéter de ce qui se passe. Et tant bien même, on trouve plein d'explications "logiques" à la situation. 

Je dois reconnaître que, entendre Bérénice qui  m'appelait "maman", ou croire que son ombre passait dans le couloir, n'avait rien de logique ; mais pour moi ça l'était tellement ! Il m'a fallu sept ans pour que je commence à trouver les "petits soucis" anormaux. Et six mois pour que je me décide à chercher plus loin. 

La maladie de Parkinson est une maladie neurologique dégénérative. Il faut bien comprendre que c'est une maladie dans laquelle un ou plusieurs organes vont se dégrader. Là, ce sont les neurones dopaminiques (qui contiennent la dopamine) qui se dégradent de façon irréversible. La dopamine est une molécule qui  permet la communication au sein du système nerveux. C'est l'une de celles qui influencent directement le comportement. Le manque de dopamine est  responsable des troubles physiques, troubles cognitifs, troubles psychologiques. 

Les "petits soucis" vont devenir des "grands soucis" ... mais heureusement il y a des traitements. Rien qui soigne ! Juste des traitements qui ralentissent l'évolution de la maladie. C'est déjà ça ! Parce qu'il y a un tas d'autres maladies neurologiques dégénératives qui ne se soignent pas. Mais je n'en suis pas encore au stade de prendre un traitement. 

C'est quoi d'ailleurs le stade ? 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité