Souvenirs sportifs

Deux mois que je suis en arrêt. C'est terrible de faire le bilan de ces deux mois et de voir que tout va bien mieux depuis que j'ai résolu un des deux facteurs importants  de stress. Il y a donc moins de tremblements. Certains jours même, c'est à se demander si je suis encore dans les bras de James ! 

Je n'ai aucune raison d'avoir la moindre angoisse, ni la moindre appréhension à quoi que ce soit. Mon univers n'est fait que de gens positifs, de situation agréables, de projets réjouissants. 

Pour gérer le stress, la première chose est un gros travail sur soi. Seulement lorsque James nous prend dans ses bras, c'est très difficile. C'est la raison pour laquelle, une coupure nette et franche est des fois nécessaire.  C'est souvent le cas avec le milieu professionnel, lorsque celui-ci est facteur d'un stress intense. Un arrêt maladie est donc la seule solution. 

Pour le stress personnel, que l'on vit au quotidien, c'est plus compliqué. Le choix de l'arrêt net et franc, n'est pas envisageable. Il faut donc apprendre à composer avec. 

C'est là, que je me dis que j'ai la chance d'être encore relativement jeune pour pouvoir tenter de gérer les choses, et ne pas les subir sans rien faire. Et que ma formation de soignante m'aide énormément. J'arrive à appliquer pour moi, tous les conseils et aides que je prodiguais aux autres pendant des années. 

Il est certains que si James m'avait pris dans ses bras à 75 ou 80 ans, il n'en aurait pas été de même. 

Rien que pour la marche ! Je suis tellement bien mentalement lorsque je me lance dans une marche nordique ! Et ça m'apporte tellement physiquement aussi  ! 

J'avais oublié tout l'impact du mental sur la pratique du sport. J'avais oublié ce ressentit positif d'un bien-être extrême. 

Je retrouve tout le plaisir que j'avais sur ma période 11/18 ans. où le sport faisait partie intégrale de ma vie. 

J'ai commencé par la natation lorsque nous sommes arrivées à la Roseraie et que la piscine Tournesol a été construite. J'ai alors perfectionné mes nages, et le moniteur m'a proposé d'intégrer l'équipe (très restreinte) . S'en sont suivis deux entraînements par semaines et des rencontres "compétitives" avec d'autres clubs chaque samedi. J'ai donc pratiqué la natation de 71 à 78, jusqu"à ce que j'entre au Lycée. J'ai ensuite continué à aller nager une fois par semaine, jusqu'à ce que Raphaël naisse en 1982.

En 1974, je suis entrée au collège, et il était proposé du sport en l'UNSS (Union Nationale du Sport Scolaire), en dehors des cours d'EPS obligatoires. J'ai alors commencé le Handball, que j'ai pratiqué pendant 4 ans. de 74 à 78. Et le tennis de 73 à 74 (une envie qui n'a pas durée !)

Dans les années 70, les "centres sociaux" n'existaient pas. Il y avait des MJC (maison de la jeunesse et de la culture) où il était proposé un nombre inouï d'activités diverses et variées. De quoi occuper toutes les personnes de tous les âges dans des quartiers "ZUP" (Zone urbaine Prioritaire).

Avec ma mère et ma sœur, nous avons élu domicile à la ZUP de la Roseraie à Angers. Où nous avons emménagé en 1971. J'ai vu pousser la Roseraie, qui au début n'était que quelques bâtiments au milieu des terrains vagues, et lorsque j'en suis partie en 80, était devenue toute une cité. J'ai passé les plus belles années de ma vie d'ado dans ce quartier. 

La MJC était le centre d'activité de toute la cité. J'ai donc pratiqué "les claquettes" (le dimanche matin)  et la danse moderne Jazz (le mercredi soir)  pendant deux ans. De 74 à 76. 

Si bien que sur les deux années 74 et 75, je me saoulais d'activité sportives ! En même temps, c'était les seuls choses qui me permettaient de fuir le quotidien. 

L'entrée au  lycée, en 78, m'a obligé à ralentir beaucoup de choses, car je travaillais en même temps que je suivais mes cours, pour aider ma mère (je faisais la cantine en primaire le midi et les centres aérés les mercredis et toutes les vacances scolaires). 

Mais je garde ce cette période intense de sport, de très bons souvenirs.  Et je suis d'une génération où la marche et le vélo,  étaient notre quotidien pour nous déplacer, jusqu'à ce que j'aie ma mobylette ! (rhooo le peugeot 102 de mon père, que j'avais récupéré !!! )

Une  fois ma famille constituée, j'ai fais du Badminton durant 2 ans ; mais c'était assez compliqué d'y aller le soir. Et puis, petit à petit, par manque de temps, et de volonté, je me suis   laissée aller et me suis  détachée du sport. 

Lorsque le neurologue m'a dit que le sport me ferait le plus grand bien, pour justement, améliorer ma vie dans les bras de James ; j'ai pris ça comme une bouffée fraîche ! Et la marche nordique m'attirait depuis quelques temps.

Je ressents le même plaisir à l'idée d'aller faire une marche, que je l'avais dans ma jeunesse lorsque je partais à une des activités sportives que je faisais. 

Après ces deux mois d'arrêt, je me sens vraiment bien ! Je m'imagine bien reprendre le travail, une fois que tout sera bien stabilisé et que je pourrais rester sereine continuellement. Je dois juste attendre que certains changements soient définitifs et que je puisse de nouveau aborder les choses sans le moindre stress.

Et je compte  continuer la marche comme je la fais. Tout comme il est prévu d'aller plus régulièrement à la piscine à compter de la rentrée.