Travaux manuels

31 août 2020

Avoir une maladie neurologique dégénérative, signifie à plus ou moins long terme, et par période plus ou moins étalée dans le temps, finir par ne plus pouvoir faire tout ce que l'on faisait ; tout ce que l'on aime faire. Les petites choses quotidiennes, deviennent un véritable exploit à réaliser, mais aussi les choses simples que l'on prenait plaisir à faire. En ce qui me concerne : la peinture, la couture, le tricot, le canevas ou la broderie.

Dans nos réunions de Parkinsoniens, c'est un sujet qui revient souvent, tellement ça perturbe que de se rendre compte que quelque chose, qui pourtant était naturel, devient impossible à faire, ou difficile à réaliser. C'est véritablement déprimant ; pour tout le monde. Aussi, faut-il continuer tant qu'on le peut ces petits plaisirs qui font tant de bien au moral.

Je persiste à faire mes tricots ; mais je ne tricote plus que pour mes petits-enfants. Je continue la couture avec conviction, pendant le confinement, j'ai réalisé 64 masques !

L'écriture est ce que je maintiens le plus en activité, bien que j'utilise l'ordinateur et de moins en moins l'écriture à la main. Réaliser un article pour le blog me demande un certain temps tout de même, parce que certains mots ne me viennent plus de façon naturelle, et que je dois chercher comment les orthographier. Mais loin de me décourager, je persiste !

Depuis longtemps, j'ai laissé tomber la peinture. Moi qui passais des heures dans mes aquarelles, j'ai même un nécessaire de voyage ! Tout est rangé ... Je me dis que je devrais m'obliger à les reprendre ; me créer un planning de travaux manuels ! Parce que, pour ce qui est des travaux manuels, j'ai une fâcheuse tendance à procrastiner. Alors que je planifie tout. Bref : il faut maintenir des activités, se pousser, s'obliger ! Même si nous mettons plus de temps à réaliser les choses et qu'elles sont moins bien qu'avant. Ce n'est absolument pas le résultat qui est important, mais la réalisation faite, et la valeur de soi qui l'accompagne.

Sinon, petit à petit, sans s'en rendre compte, on finit par ne plus vivre qu'autour de sa maladie. Être malade, c'est une chose ... Mais je ne laisse pas James me prendre ma vie pour autant ! Même si à mon grand regrêt, certains jours il dirige souvent les choses, ce n'est pas pour autant qu'il dirigera tout à tout instant !