Cure

Depuis plusieurs années, je vais en cure thermale. Les cures thermales sont souvent dénigrées par ceux qui ne font pas de différence entre cure thermale et thalassothérapie.

Quoi qu'il en soit, et quoi qu'on puisse en penser, si c'est, certes, agréable ; c'est aussi efficace sur le bien-être qui découle des soins prodigués. Une question est pourtant d'actualité : Cure et Covid.

Alors que 2020 a vu les centres de cures fermer en raison de la Covid, de Mars à Juin, certains ont pu reprendre une activité sur la période d'été, mais ont cependant vu la fréquentation diminuer de moitié. Ce sont 113 établissements thermaux, qui sont refermés depuis Octobre. Avec, bien entendu, les dommages collatéraux : tous les fournisseurs, mais aussi, des hôtels, des locations, et des campings plébsicités par les curistes. Des villages entiers, qui vivent principalement grâce à l'activité liée aux cures et surtout aux curistes.

Si j'apprécie les cures, je dois reconnaître que certaines choses me gênent au plus  haut point. Covid ou pas : Les soins en bains collectifs.

Si certains centres de cures thermales favorisent les soins individuels, d'autres sont restés avec une pratique des soins collectifs. Ainsi, une dizaine de personnes trempent ensemble dans une eau thermale, qui ne supporte aucun désinfectant afin de garder ses pouvoirs de soin. Et n'est pas renouvelée entre chaque bain, mais uniquement le soir après que les portes se soient fermées.

Il semblerait que cette pratique soit définitivement mise au rebut prochainement ; et que les centres de cures vont devoir s'adapter à des conditions sanitaires strictes, afin de pouvoir rouvrir. À commencer par l'interdiction de bains en commun.

Comment imaginer qu'ils puissent se plier à des travaux colossaux alors qu'ils sont déjà sur la corde raide.

Si Montront-les-bains a dû déposer le bilan, et que le pôle thermal d'Amnéville repousse de déposer le sien, avec 3.7 millions d'euros, de perte ; il y a fort à penser que d'autres vont suivre, étant dans l'incapacité de pouvoir assurer les travaux de remise aux normes.

Serait-ce bientôt la fin des établissements thermaux ? Si les non-curistes assimilent la cure à des vacances, elle est, avant tout, pour les curistes, un espace de soins pour des pathologies précises.