Fallait que je le dise
Je suis tombée sur cette affichette, liée à la réforme des retraites.
Avant d'être en arrêt, pendant plusieurs mois, James m'a causé bien des soucis physiques. Puisque je n'avais pas de traitement, je tremblais beaucoup, et je titubais pas mal.
Un de nos collègues, quelques années au par avant, s'était fait une réputation d'alccolique, pour ces mêmes raisons, alors que lui aussi, au final, avait été diagnostiqué Parkinson.
Je ne voulais pas vivre ça. Je côtoyais certains collègues de notre bâtiment, régulièrement ; mais d'autres, je ne les voyais que le matin en embauchant.
Aussi, à la fin d'une réunion générale, qui réunissait l'ensemble de notre gros service ; alors que tout le monde allait partir, j'ai demandé à prendre la parole. J'ai annoncé à tous, que James était entré dans ma vie. Avec tous les désagréments qui allaient avec. Par la suite ; beaucoup sont venus me souhaiter "bon courage" ; plusieurs ayant de la famille qui avait aussi James dans leur vie.
Seulement, deux personnes ont eu une réaction surprenante. La première est venue me dire que je n'avais pas à faire une annonce de ce type en pleine réunion ! J'ai expliqué que la réunion avait pris fin, et que j'ai attendu que tout le monde soit sur le point de partir, pour profiter de l'occasion d'avoir l'ensemble des services, et éviter ainsi de l'expliquer à chacun. L'autre, m'a dit que je n'avais pas à annoncer des choses privées, même à l'issue d'une réunion ; que je devais être discrète sur des problèmes d'ordre privés.
Quelques mois après, face à la difficulté de trouver un traitement qui me convienne, le neurologue décidait de me mettre en arrêt-maladie.
J'ai eu la chance d'une écoute particulièrement bienveillante, de la part de ma collectivité ; avec des personnes véritablement concernées par leur tache ; qui gèrent chaque dossier, liés au handicap et à la maladie, avec une telle attention, qu'il en ressort toujours le meilleur pour l'employé.