La lassitude
Par moments, marcher devient compliqué ... sortir devient difficile. Ce n'est pas permanent, mais suffisamment récurant pour que ce soit véritablement gênant. Forcément, je m'oblige à bouger ; parce que, je me dis, que sinon, je vais "m'encroûter" et finir par rester dans mon DoMiSiLaDoRé. Franchement, ça ne me gênerait pas plus que ça ...
J'ai le souvenir de ma grand-mère et mon arrière grand-mère, qui ne bougeaient plus de chez elles, que pour les occasions importantes. Autre époque, autre procédé. Aujourd'hui, dans une société vieillophobe, il faut être "actif et jeune", le plus longtemps possible. Même lorsque la maladie te rattrape ! Si bien, que lorsque tu n'es pas si vieille, tu te rends malade d'être malade et tu complexes de ta diminution physique.
Depuis plusieurs semaines, les douleurs aux genoux sont très difficiles à supporter. Et ma vieille arthrose n'arrange rien ! Lorsque je marche, je me retrouve avec "un point de côté" ; comme lorsque courrais. J'ai l'impression que mes sept ans de natation, mes trois ans de tennis, les claquettes, la danse moderne, les randonnées ; tout ça ; devait être dans une autre vie !
On ne dit pas assez que Parkinson, ce sont des douleurs. Que ça diminue la personne par étapes et par "crises", à la façon des montagnes russes. Que c'est une lutte perpétuelle afin de ne pas se laisser glisser vers l'abandon de la motivation. La lassitude.
Je pense que je serai plus fataliste à 75 ans ; pour l'heure, à 58 ans, ça me désole profondément.